Connaissez vous le Yacon?

Le yacon est aussi connu sous le nom de « poire de terre« . Originaire de la région des Andes, sa culture est traditionnelle de la population originelle du Pérou. Cette plante vivace (mais gélive!) tubéreuse de la famille des Astéracées est un proche parent du topinambour. Elle peut atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur et possède de grandes feuilles triangulaires, ainsi que des tiges cannelées très robustes. Au début de l’automne, la plante produit des fleurs jaunes qui ressemblent à celles des tournesols.

Le véritable intérêt du yacon réside dans ses racines tubéreuses comestibles.

Pourquoi ? La poire de terre est riche en inuline, un sucre indigeste, qui donne au tubercule son goût sucré. Comme ce sucre n’est pas absorbé ou digéré par notre organisme, les poires de terres sont très peu caloriques. L’inuline a aussi un effet prébiotique qui stimule la croissance des bactéries intestinales bénéfiques ; ce qui aide à améliorer l’absorption des minéraux, booste le système immunitaire et favorise une bonne digestion.
Ce tubercule est donc particulièrement intéressant pour les personnes diabétiques et on le trouve de plus en plus sous forme de sirop, jus et poudre.

Les tubercules de la poire de terre ressemblent à s’y méprendre à ceux du dahlia. Leur texture est croquante comme un radis et juteuse comme une pastèque.

Le yakon est apprécié pour sa saveur douce et sucrée, dont le goût ressemble à celui de la poire.

En cuisine

Il se consomme :

  • cru : épluché et coupé en tranches très fines ou en cubes, pour agrémenter des salades
  • cuit : il se cuisine comme la pomme de terre (en gratin, en chips, en purée)
  • en sirop : il constitue un délicieux édulcorant avec un faible indice glycémique.

Culture du Yacon

la poire de terre se plante vers la mi-mai, lorsque les gelées sont passées.

Les plants demandent pas mal de place, aussi, si vous en mettez plusieurs il vaut mieux laisser 1.5m entre chaque pied. La poire de terre préfère une exposition bien ensoleillée, un sol enrichi de compost et bien drainant. Maintenez le sol frais en début de végétation (installer un paillage est un plus), puis attendez patiemment 7 à 8 mois avant la récolte.

Elle pousse lentement au printemps mais dès que les températures montent en été la croissance est très rapide. Ses longues tiges (d’environ 2m) font penser aux topinambours et les grandes feuilles triangulaires lui donnent presque un aspect de plante tropicale. Les fleurs jaunes, relativement petites apparaissent en septembre.

Tant que le gel n’est pas arrivé, il ne sert à rien de se presser. Laissez le yacon se développer aussi longtemps que possible, car il forme ses réserves tardivement.

Vous pouvez le protéger d’un voile de forçage le soir, afin de lui épargner les petites gelées matinales. Lorsque toute la plante a grillé, son développement s’arrête et il faut récolter.

Coupez alors les tiges à 25 cm de haut. Soulevez la souche à la fourche bêche, avec précaution. Les racines du yacon sont cassantes et elles se détachent facilement.

Laissez le tout sécher à l’air libre le temps nécessaire, sans l’exposer au gel. Entreposez en cave, et commencez à consommer 15 jours après, il est meilleur.

Multiplication du yacon

Comme le yacon est gélif, il ne peut rester en terre toute l’année chez nous en Belgique. Mais pas de panique, on peut l’hiverner et le relancer au printemps suivant !

Lors de la récolte, il suffit de conserver le collet (ou couronne) qui pousse juste au-dessous du niveau de la terre. Il ressemble un peu à des topinambours, de couleur rougeâtre. On le place dans du sable au frais ( mais hors gel) tous l’hiver. C’est cette partie que l’on divise au printemps pour faire des nouveaux plants. Le yacon peut ainsi perdurer sur plusieurs cycles de production !

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